La peinture russe du XIXe siècle est marquée par une évolution significative, tant dans le style que dans les thèmes abordés, influencée par des événements sociaux et politiques majeurs. Ce siècle voit l'émergence d'une école de peinture qui s'affranchit des influences européennes pour développer une identité propre, profondément ancrée dans la culture et l'histoire de la Russie.
Au début du XIXe siècle, la peinture russe est encore dominée par le classicisme, hérité des académies européennes, en particulier françaises et italiennes. Les artistes tels que Karl Brioullov et Orest Kiprensky se distinguent par des œuvres d'inspiration historique et mythologique, dans un style réaliste et académique. Brioullov, avec son célèbre tableau Le Dernier Jour de Pompéi(
Cependant, à partir du milieu du siècle, un mouvement plus réaliste et nationaliste commence à émerger. Ce changement est notamment incarné par les "Peredvijniki" (les Ambulants), un groupe d'artistes qui, en rupture avec l'Académie impériale des Beaux-Arts, rejette les thèmes académiques pour s'intéresser aux réalités sociales de la Russie. Ils prônent une peinture au service du peuple, en exposant des scènes de la vie quotidienne, des paysans, des paysages russes et des problèmes sociaux de l'époque. Parmi les membres notables de ce mouvement figurent Ivan Chichkine, connu pour ses paysages de forêts majestueuses, et Ilia Répine, dont les œuvres comme Les Bateliers de la Volga (1870-187).
Parallèlement, des artistes comme Viktor Vasnetsov et Mikhaïl Vroubel s'inspirent de la mythologie esclave et des légendes russes, donnant naissance à un style symboliste et épique. Leur travail contribue à renforcer le sentiment nationaliste, tout en explorant les dimensions spirituelles et mystiques de la culture russe.
En somme, la peinture russe du XIXe siècle, en se détachant progressivement des conventions académiques européennes, développe une esthétique propre, mêlant réalisme social, patriotisme et exploration des racines culturelles du pays, tout en préparant le terrain pour l'avant-garde russe du XXe siècle.
La peinture russe du 20e siècle a connu une transformation profonde, reflétant les bouleversements politiques, sociaux et culturels de l'époque. Après la révolution russe de 1917, l'art devient un outil de propagande et de construction du nouvel État soviétique. Le réalisme socialiste, instauré dans les années 1930 sous Staline, domine la production artistique. Ce style exaltait les remarquables du communisme, en représentant des ouvriers, des paysans et des héros révolutionnaires dans des scènes idéalisées.
Cependant, le début du 20e siècle a également vu l'émergence de mouvements d'avant-garde. Des artistes comme Kazimir Malevitch, avec son suprématisme et sa célèbre œuvre Carré noir sur fond blanc
Avec la mort de Staline en 1953 et le dégel khrouchtchévien, une plus grande liberté artistique émerge. Des artistes comme Ilia Kabakov et Erik Bulatov ont évoqué subtilement le régime à travers des œuvres allégoriques. Ce fut le début du mouvement non-conformiste, opposé à l'art officiel.
La fin du siècle, marquée par la perestroïka et l'effondrement de l'URSS, ouvre de nouveaux horizons. Les artistes explorent des formes plus personnelles, abordant des thèmes d'identité et de mémoire. Des figures comme Oleg Tselkov et Vitaly Komar témoignent d'une époque où la liberté d'expression artistique s'épanouit enfin, marquant un retour à la diversité et à l'individuel.
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